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Art de Séduire : Séduction

Devenez le Héros de ces Dames en Dix Leçons…

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Devenez le Héros de ces Dames en Dix Leçons…

Devenez le Héros de ces Dames en Dix Leçons…

Le Héros est un étrange petit ouvrage de Baltasar Gracian, auteur espagnol du XVIIe siècle et grand prédicateur. Paru en 1637, il s’agit du genre de livre à classer parmi les manuels de savoir-vivre, très en vogue à l’époque, destinés à révéler les attitudes et vertus nécessaires pour réussir dans la société.

Gracian liste ainsi une vingtaine de qualités et traits d’habiletés propres aux personnalités « extraordinaires ».

Gracian vise d’abord le «héros ordinaire», homme complet qui affirme toute sa personnalité à travers les activités et qualités qu’il sait réputées.

Tout le monde peut s’efforcer, à son niveau, de cultiver ces qualités. Et il peut très bien y avoir des héros du quartier, des héros de soirée, des héros du lycée, des héros du quotidien…

L’ouvrage Le Héros a continué d’inspirer de grandes personnalités et reste d’une étonnante actualité. Parmi les 20 qualités ou traits d’habiletés recensés par Gracian, j’en retiens 10, adaptables à tout profil et toute situation, et qui constituent autant de commandements pour quiconque souhaite prendre en main son destin :

I – Se rendre impénétrable sur l’étendue de sa capacité

Vous connaissez la formule : la culture, c’est comme la confiture… (moins on en a, plus on l’étale !). Il en va de même avec tout ce que vous pouvez dire ou faire. Si vous révélez tout, tout de suite, vous n’aurez plus rien pour la suite.

Gardez donc toujours une « force de réserve » – anecdotes à raconter, sujets à aborder, scoops à révéler, histoires drôles, tours, numéros, mots d’esprits, arguments, références, idées, bons plans, adresses, relations, projets, etc. – afin de surprendre et captiver qui vous voulez quand vous voulez.

Une erreur consisterait par exemple à « sortir le grand jeu » ou chercher à en mettre plein les yeux dès le début d’une relation, et se retrouver à sec lors des rendez-vous suivants ! Ou encore, lors d’un seul rendez-vous, se lancer sur tous les sujets et chercher à révéler tous ses talents dès la première heure, et n’avoir plus à rien à dire ou montrer au cours de la soirée…

Ainsi Gracian traduit-il le paradoxe selon lequel la moitié vaut mieux que le tout : « Un fleuve n’inspire de la frayeur qu’autant de temps que l’on n’en connait pas la profondeur ; et un homme habile ne s’attire de la vénération qu’autant de temps que l’on ne trouve point de bornes à son habilité. » Conservez une part de mystère sur ce que vous pouvez ou savez vraiment faire : vous laisserez supposer bien davantage à votre égard.

II – Ne point laisser connaître ses passions

De la même façon qu’il ne faut révéler les limites de ses capacités, il est utile de chercher à masquer certains vices ou défauts. Tout homme peut certainement se caractériser par ses failles et ses faiblesses, ses erreurs de jugement ou ses emportements ; mais ce qui distingue le héros est de ne point les faire paraître…

Gracian identifie notamment deux défauts principaux, souvent exacerbés chez les plus fortes personnalités : « la colère sans frein et la cupidité sans retenue. » Or, pour commander aux autres, encore faut-il savoir se commander soi-même. De même, pour entraîner et guider une femme dans un jeu de séduction, il faut lui montrer qu’on maîtrise ses pulsions. Celui qui semble en proie à une obsession, ou ne sait retenir une certaine excitation, surtout dans les premières phases d’une relation, risque d’inquiéter et faire fuir celle qu’il convoite.

Il y a une forme d’héroïsme dans le fait de dompter la bête qu’on a en soi, et ce n’est que lorsque l’on est parvenu à un certain degré d’intimité avec l’autre que l’on peut réveiller de temps à autres son animalité. Evitez donc, par exemple, de tourner la tête à chaque passage d’une jolie femme… Ou encore, si besoin, sachez feindre si besoin un désintérêt pour celle(s) que vous convoitez…

III – Avoir un goût exquis

La question du goût est l’une des plus sensibles. Pour Gracian, « le fond de l’homme se connaît par le goût que l’on remarque en lui », et « un esprit élevé ne s’allie point avec un goût médiocre ». Certes, le goût peut être considéré comme une construction sociale et résultant d’un apprentissage, et non relevant d’un don ou autre forme de « supériorité naturelle » : celui-ci n’en révèle pas moins une certaine éducation.

Un trait distinctif et éminent est de savoir apprécier les bonnes choses, ou, plus généralement, apprécier toute chose à sa juste valeur. Pour cela, il faut « les examiner à fond et en faire une sévère analyse ». Prenez le temps d’étudier les arts, la cuisine, les vins, afin de trouver à redire devant la toile d’un maître, savourer un bon plat et choisir le vin qui l’accompagnera. Autant de signes qui vous feront apparaitre comme quelqu’un de raffiné aux yeux des personnes que vous invitez, et qui n’en seront que plus charmées…

Attention toutefois à un piège fréquent : la critique abusive. En pensant ainsi passer pour des personnes de goût, certains critiquent tout, à l’excès, sous-entendant que tout est trop vulgaire pour eux, que rien n’est assez bon ou beau pour leur niveau d’exigence élevé. C’est au contraire la marque des ignorants, qui n’ont pas la finesse de déceler en toute chose un aspect potentiellement positif, même infime. Ne pensez pas vous valoriser en critiquant à tout va : apprenez à l’inverse à n’applaudir que ce qui le mérite.

IV – Exceller dans le grand

« Une seule perfection, qu’elle soit naturelle ou acquise, n’élève pas à la dignité de héros : à moins que cette perfection ne soit extraordinaire et dans le grand »… Ce que veut dire ici Gracian, c’est qu’il ne suffit pas d’avoir du talent pour se faire remarquer, encore faut-il que ce talent se déploie dans un domaine suffisamment noble, reconnu et réputé.

Être un excellent cuisinier est tout à votre honneur. Par contre, être champion de lancer de charentaises, de gobage de flamby ou autre record absurde de ce genre vous fera passer pour un fantaisiste, un charlot, un ahuri, même si ça fait rire vos amis. Comme l’explique Gracian : « exceller en une chose vulgaire de sa nature, c’est précisément être grand dans le petit ; c’est être précisément supérieur au rien »…

Si vous souhaitez vous distinguer, prenez donc le temps de bien sélectionner le domaine dans lequel vous appliquer. Il est par exemple préférable à bien des égards de cultiver un goût pour la poésie que chercher à devenir un pro du yoyo. Faites également l’effort de vous projeter sur quelques années (le temps de développer pleinement vos qualités), et considérez que ce qui semble branché au lycée peut vite se ringardiser quelques années après. Ne vous laisser pas avoir par les modes, cherchez à capitaliser votre savoir et savoir-faire et, si vous hésitez, misez plutôt sur les arts de la culture dite « classique » (musique, littérature, théâtre…).

V – Connaître sa bonne qualité dominante

Cherchez à vous accomplir dans un domaine noble et reconnu, et évitez certaines disciplines marginales ou ne devant leur succès qu’à une mode passagère. Toutefois, sachez évaluer votre potentiel dans le domaine concerné, pour reconnaître s’il vous est adapté ou non ! Il n’y a rien de pire que de persister dans une voie qui ne nous correspond pas.

Imaginez quelqu’un se rêvant poète, et s’acharnant à écrire des textes et des textes, mais ne produisant jamais rien de vraiment satisfaisant. Peu importe son envie de briller dans le domaine : il devrait accepter de se rediriger vers une autre discipline dans laquelle s’épanouir totalement. C’est exactement l’exemple que donne Gracian concernant Don Ferdinand Cortès, marquis Del Valle : « en se livrant aux lettres, peut-être y serait-il resté dans une médiocrité commune… Tandis qu’en prenant le parti des armes, après avoir connu ses grandes dispositions pour ce métier, il parvint aux glorieux parallèles des plus célèbres héros de l’antiquité. »

Nous sommes souvent prisonniers de l’image que nous voulons renvoyer aux autres. Certains ne pratiquent tel ou tel sport que parce qu’ils pensent que ça donne d’eux une bonne image, « cool » ou « virile », c’est selon, mais sans jamais y prendre un vrai plaisir, et sans jamais accéder, de fait, à un niveau vraiment intéressant. De même pour les études, ou les filières scolaires : beaucoup font leur choix parce qu’ils sont attirés par telle école « prestigieuse », tel titre, tel statut, tel nom de métier, et non le métier en lui-même, sa réalité effective, les actes qu’il s’agit accomplir quotidiennement pour s’y maintenir. Commencez donc par repérer et accepter votre qualité dominante, et exploitez-là comme il se doit.

VI – Se concilier l’affection de tout le monde

On ne peut pas plaire à tout le monde, certes. Mais l’idée est ici inverse : il s’agit d’éviter de forcer la confrontation ou les oppositions, et nouer avec le plus de monde possible une relation basée sur la bienveillance.

Gracian traite de l’amour qu’un prince doit susciter chez son peuple envers lui. Ses conseils peuvent cependant être repris à un moindre niveau. « Le charme infaillible pour être aimé, c’est d’aimer » : évitez donc toute expression de jalousie, ou tentative de conflit :

Quand vous intégrez un groupe par exemple, en boite ou en soirée, parce que vous visez une jeune femme qui s’y trouve, ne traitez pas spontanément les autres hommes l’entourant en concurrents ou en ennemis. Sachez les apprécier eux-aussi, et prenez si besoin le temps de tisser avec eux des liens sincères. C’est parfois en s’attirant leur sympathie qu’ils vous permettront eux-mêmes d’atteindre plus facilement votre target, et même vous valoriseront à ses yeux.

VII – Le « je ne sais quoi »

Mystérieuse formule de Gracian que ce « je ne sais quoi », désignant cet aspect que « personne n’a encore compris, et que personne ne comprendra jamais » ! Peut-être s’agit-il du charme, ou d’une sorte de naturel dans l’accomplissement de n’importe quelle action… C’est en réalité l’assurance, la certitude de celui qui agit qu’il est dans son bon droit, que cela va de soi. Cela vient surtout avec l’expérience, ne soyez pas trop impatient.

VIII – Ne pas chercher à être parfait

Après avoir vanté les mérites et les qualités des héros, de ces « personnalités extraordinaires » au point d’en faire quasiment des demi-dieux, Gracian s’arrête pourtant sur le « paradoxe critique d’un héroïsme sans défaut » : être trop parfait risque de vous faire détester de certaines personnes envieuses, qui déchaineront leurs foudres contre vous et feront courir les pires bruits à votre sujet.

Toutefois, pas besoin de commettre volontairement des fautes ou des erreurs : il s’agit simplement de ne pas trop s’en inquiéter, de les accepter, et comprendre qu’elles participent aussi de votre bonne réputation, en vous prémunissant notamment des gens jaloux.

Ne cherchez pas à être trop parfait, c’est précisément en craignant les faux pas que vous en commettrez des pires encore. C’est comme cela que vous passerez pour la caricature de vous-même, au risque du grotesque, et déchainerez les railleries. Soyez naturel et restez accessible, reconnaissez certaines de vos lacunes et apprenez à vous lâcher. Un gros mot dans la bouche d’un homme illustre – quand il n’est pas dirigé par réaction ou méchanceté contre une personne de rang inférieur – peut lui valoir une certaine popularité !

IX – Renouveler de temps en temps sa réputation

Ne pas chercher à être parfait, d’accord, mais cela ne veut pas dire pour autant se rabaisser à la médiocrité et ne plus jamais chercher à briller. Dans quelque domaine que ce soit, rappelez ponctuellement la maîtrise de votre art (votre qualité dominante): non par la seule évocation d’un souvenir élogieux, mais bien « en faisant voir, par intervalles, de nouvelles preuves de son mérite ». Si vous êtes connu pour être doué dans un sport par exemple, faites-vous voir de temps en temps en train de le pratiquer, mettez-vous en scène, participez à une compétition… Si vous êtes bon musicien, animez de temps à autres une soirée en jouant quelques morceaux, etc. Point trop n’en faut.

X – Savoir se retirer avant que la fortune se retire

En latin la « fortuna » est une notion particulière qui ne désigne pas seulement la richesse mais aussi la chance, le hasard, la « providence »… La bonne fortune correspond à ce qui peut arriver de bien à quelqu’un. Mais comme la roue, comme la chance, elle peut tourner. Sachez donc vous éclipser tant qu’il en est encore temps, et laisser ainsi une image victorieuse de vous-même – plutôt que de trop attendre et subir votre déclin.

Appliqué à la vie de tous les jours, cela peut consister par exemple à ne pas trop vous éterniser lors d’une soirée : partez tant que l’ambiance est encore bonne – quand celle-ci viendra à baisser, au pire personne ne l’associera à votre présence, au mieux certains vous regretteront…

Voyez-vous d’autres façons de mettre en pratique ces préceptes « héroïques » dans votre quotidien ?

Valentin Becmeur

Valentin est formateur en communication, fondateur du Club d’Éloquence de Paris.

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29 Comments

29 Comments

  1. Bomber x

    3 mai 2012 at 03:48

    Un vrai héros se définit par des actes forts motivés par ses propres convictions. Et non (à mon humble avis) par des gestes calculés, ou inspirés par des critères opportunistes.
    J’objecte avec la présentation de la plupart des qualités telles que décrites dans ce texte, mais je tiens à aborder plus en détail la partie 1° Se rendre impénétrable sur l’étendu de sa capacité.

    La culture est un outil et non la vitrine de votre excellence. Il s’agit pour moi d’un instrument au service de la réflexion et du dialogue. Certes, il est bon de ne pas trop l’étaler, mais il est encore meilleur de savoir la partager avec générosité et pédagogie. Vous ne séduirez que plus facilement les demoiselles, si vous savez faire partager votre savoir avec facilité et simplicité, qu’il soit grand ou petit.
    Vous créer une proximité, une intimité immédiate qui les fera se sentir protégé, transporter loin de leur quotidien par votre seule parole. En d’autres mots, vous ferez beaucoup avec peu, quoi de plus héroïque!

    Les femmes aiment voyager, physiquement certes, mais aussi et surtout par les émotions, la parole, le rêve, savoir partager votre univers intérieur est un atout majeur. Votre culture est dans ce cas un élément irremplaçable.
    Après il est bon de doser, non pas seulement pour conserver le mystère, mais avant tout parce que le cerveau humain à une capacité d’absorption des informations limité, donc laisser lui temps d’apprécier votre présent.
    Soyez héroïque, osez être généreux, à l’écoute de ses envies pour elle et non dans le but de vous mettre en valeur. Si vous le faites avec l’élégance de rendre ce tour de force agréable et sans effort , vous aurez gagné votre titre de héros et le chemin vers son coeur.

    Voilà un exemple des nombreuses objections que ce texte plein de charme a suscitées dans mon coeur.

    Je trouve ce texte fin, d’une élégance certaine, mais empli d’un esprit d’un autre temps. D’une époque où l’on défendait des valeurs fortes, mais était aussi soumis à des critères élitistes. Pour résumer ma pensée, je dirais qu’être un héros est avant tout un combat quotidien avec soi même, tourner vers les autres.
    Que vous vous battiez contre un dragon ou une souris seule compte la valeur que vous justifierez à votre combat, pour pouvoir séduire ces dames.
    Car je vous assure qu’il est possible de paraitre héroïque avec le récit d’un combat avec une… souris! ^_^

  2. upflag

    7 mai 2012 at 19:25

    ça fait depuis maintenant a peu près 3 semaines que jai découvert ce site et vraiment je suis motivé pour changer ! mais pour commencer jai besoin d’un bon conseil, voila, ça faisait 3 mois que je parlais á une fille principalement par texto, mon erreur z été de lui dire que je voulais sortir avc elle en msg :/ oui je suis debutant, et donc après cela, elle m’a avouer que ça lui faisait peur que je lui dise ça en msg, je n’ai pas compris pk sur le moment et jai fait mine que je comprenais, enfin bref, a une soirée il s’est avérré que je l’ai embrasser mais ensuite elle ma dit qu’elle devait réfléchir car elle trouvait qu’on se parlait pas assez en vrai, ce qui est vrai, dc prochaine soirée qui arrive, jétais très stressé, jai passé tte la soirée á me demander quoi lui dire et résultat jai été la voir en fin de soirée pour savoir ou on en était ts les 2 et elle ma dit qu’elle était pas prete á sortir avc moi, jai badé tt le reste de la soirée ! enfin voila, on s’est reparler par msg le lendemain et elle ma dit que désormais elle ne savait pas trop comment agir avc moi car elle aurait tjrs l’impression que j’attend quelque chose d’elle étant donné que je lui ais demandé de sortir avc moi en msg, c’est dc ça qui lui a fait peur. je sais pas si je suis très clair mais voila jaimerais savoir comment faire pour lui enlever cette idée de la tete afin que je retente au mieux ma chance, je sais ce qu’il ne faut pas faire maintenant au moins dc c deja ça ! je sens le « next » venir mais je laime vraiment !

  3. Dzeko

    5 août 2012 at 18:41

    J’ai pas compris le grand 7 … Le charme c’est quelque chose lié d’avantage au BL et à l’atitude générale plutôt qu’au physique ?

  4. Valentin

    9 août 2012 at 20:58

    Salut Dzeko, c’est bien résumé : le charme n’est pas directement lié au physique mais à l’attitude et à la façon de s’assumer.

    Le « je ne sais quoi », c’est le petit truc en plus, l’oeil qui pétille, un brin de folie, ou la foi, ou la force morale, la grâce, la profondeur, le style, ce qui se dégage de nous par delà notre apparence immédiate et peut en effet transparaître à travers notre attitude et notre BL… Cela dépend donc davantage de la confiance en soi que du physique (même si la confiance en soi peut elle-même dépendre du physique).

  5. Ruben

    3 janvier 2014 at 00:53

    Article très intéressant mais je trouve sa asser révélateur de ce voir ce qu étais l ancienne conceptions du hero
    Hero avait autrefois un autre sens et étais celui qui prenait les décision
    Un hero ne serait il pas finalement que un homme étant le maître de son destin le capitaine de son âme

    • Sélim

      3 janvier 2014 at 08:48

      Hello Ruben !
      Bien joué la citation d’Invictus, enfin de Mandela, enfin du poète, là !
      Bonne année 2014 à toi !

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