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Art de Séduire : Séduction

The Mask You Live In : Le Documentaire sur La Masculinité

the mask you live in

Etre Un Homme

The Mask You Live In : Le Documentaire sur La Masculinité

The Mask You Live In : Le Documentaire sur La Masculinité


Le documentaire « The Mask you live in » fait réfléchir.

Comment assumer sa masculinité au XXIè siècle dans une nation où le culte héroïque du mâle alpha, silencieux et puissant fait rage??

Voilà le postulat développé durant l’heure et demie de ce documentaire réalisé par Jennifer Siebel Newsom, et disponible sur Netflix.

J’avais déjà entendu parler de The Mask you live in dans les interviews que Lewis Howes donnaient pour la promotion de son livre, Comprendre les hommes enfin.

À travers différents témoignages de jeunes hommes, de parents, de psychologues et de sociologues, la réalisatrice décide de se placer en iconoclaste de cette masculinité toxique, le terme à la mode.

De tout temps, les garçons sont élevés avec cette idée, cette image, de la masculinité. #ThisIsSparta

«Sois fort», «sois un homme», « arrête de pleurer ». Autant d’impératifs qui nous façonnent et orientent nos réactions et nos pensées.

Oui, mais comment savoir ce qu’est un homme ?

La construction sociale a répondu, petit à petit, à cette question.

Alors il semblerait que pour être un homme, il faudrait aimer la guerre et la violence, et que pour être un parangon de virilité, il faille réussir financièrement. La place des émotions ? Ahah. A d’autres !

Élevé devant Rambo, Rocky et Top Gun par un père militaire, autant vous dire que les émotions, j’ai eu du mal (et j’ai encore du mal à ce jour) à les sortir, à les partager, à en parler. Même si la semaine dernière, j’ai bien failli lâcher une larme devant CREED II. On ne se refait pas…

Pour Joe Ehrmann, coach et ancien joueur de NFL, le constat est simple : l’imagerie et les symboles sont en cause, on reproduit la guerre à petite échelle. Les protections mythiques de football américain ne représentent qu’une armure d’un gladiateur prêt à en découdre avec l’ennemi.

Parce que l’objectif, c’est de gagner à tout prix, en écrasant l’autre.

Selon Tony Porter, un autre coach, il n’est pas anormal d’entendre «Arrête de pleurer comme une fillette» sur les terrains, dans les vestiaires, etc.

Et encore, j’écris fillette, mais vous savez comme moi que les insultes sont bien plus dures que ça.

C’est comme ça que de plus en plus jeunes les garçons se parlent dès un âge avancé, avec des séquelles évidentes.

C’est dans la cour de récréation que tout commence : aliénés par ces discours de la masculinité à outrance, les garçons vont tous, les uns les autres, se montrer du doigt au mieux, et intimider au pire. Vaincre à tout prix.

À l’heure actuelle, 25 % des garçons expliquent s’être fait bizuter, harceler (aujourd’hui les jeunes disent « bully », de l’anglais brutaliser, à l’école mais seulement 30 % d’entre eux l’ont assumé en en parlant à leurs parents.

(Note : les sports de combat, ça peut vous aider si vous êtes victime de harcèlement. Les cours d’auto-défense aussi.)

L’homme, toujours enfermé dans son mutisme. Tais-toi. Ne parle pas. Ne balance pas. (Ni ton porc, ni tes potes). La loi du silence, l’omerta. Sinon, la vendetta.

Dans le documentaire « The mask you live in », on découvre aussi l’histoire d’Ian.

Ce jeune homme explique comment il a été forcé d’évoluer (comme un Pokémon, oui oui).

Plus jeune, Ian chantait dans la chorale, pratiquait le théâtre et on se moquait de lui. C’était une victime.

Comment échapper aux agressions ? Comment arrêter les humiliations ?

Ian s’est forcé à devenir l’archétype du mâle alpha, celui dont on lui parlait plus jeune comme «un homme, un vrai».

Pour cela il s’est mis au sport, son physique a donc évolué et il s’est tapé la chef des pompom girls.

Car oui, l’homme, le vrai, doit mettre dans son lit les plus belles filles… #MâleAlpha

Par la suite, il a commencé à éviter ses amis trop faibles.

Plus loin dans le documentaire, on apprend aussi que les hommes ne devraient pas, selon l’archétype masculin, montrer leurs sentiments.

Et pourtant, un professeur voyant des pères heureux amener leur fils à l’école leur a posé la question suivante : «Qu’aimez-vous chez votre fils et que vous aimeriez qu’il ne perde jamais ?»

Dans tous les cas, les pères ont répondu que ce qu’ils aimaient c’est la capacité qu’ont les enfants à montrer leurs sentiments.

De « Mon père ce héros » à « famille je vous hais » : l’adolescence masculine

Parce que jusqu’à 14 ans, les langues sont déliées et les garçons n’ont aucun souci avec leurs sentiments. Ils arrivent à en parler ouvertement et s’autorisent à s’attacher.

Mais à partir de 15 ans, ils commencent à perdre confiance en leurs «amis», ils ont peur d’être blessés s’ils montrent leur vunérabilité. #LeCoeurDesHommes

Et c’est en se créant cette carapace d’invincibilité qu’ils perdent la capacité si précieuse à montrer leurs sentiments. En somme, les pères aiment en leur fils ce qu’eux-mêmes ont délibérément perdu.

Arrivés à l’âge de 16-17 ans, ces mêmes garçons vont commencer à sortir.

C’est donc à cet âge-là qu’ils vont commencer à boire, beaucoup, souvent trop. (Pourtant on vous l’a déjà dit : séduction et alcool, mauvais mélange…)

Et la raison pour laquelle ils boivent autant, ou bien vont toucher à différentes drogues, est toute simple : ils veulent échapper aux règles.

Parce que bourré tout est plus simple, parce que bourré c’est normal de se lâcher et on peut crier, rigoler, faire des câlins à ses potes et leur dire qu’on les aime. #NoHomo

Les chiffres sont là : 25 % des garçons sondés déclarent boire à outrance en soirée, et selon certains sociologues c’est simplement pour échapper à la solitude.

Le masque de la violence masculine

Comme précisé précédemment, les hommes sont formés, éduqués, dressés, insensibilisés à la violence.

Aujourd’hui, à travers les films, séries, ou les jeux vidéo, en moyenne un adolescent a vu 200000 scènes de violences et 40000 meurtres.

Quant au sexe, c’est pareil. Avec la démocratisation du porno à la portée de tout un chacun, 18 % des jeunes ont vu des scènes de viol !

Ce qui fait grossir le mythe du viol de 31 % (tendance à nier ou relativiser la responsabilité du violeur ou à la faire partager par les victimes « t’as vu comme elle était habillée ? », « elle l’a cherché toute la soirée… »)

Enfin, 35 % des étudiants de fac ont avoué un penchant pour le viol. (Passage édifiant dans le documentaire The Mask You Live In).

Alors oui, on doit remettre en question cette image mythologique du mâle alpha partant à la guerre et violant toutes les filles sur son chemin, pour son plaisir personnel.

On doit retravailler sur la notion de virilité, sur la définition de la masculinité.

Mais ici chez Artdeseduire, on ne sera jamais pour le man shaming (#MenAreTrash).

Nous sommes du côté des hommes. A leur écoute depuis 2007. Nous sommes là pour vous aider à devenir la meilleur version de vous-même, la plus attirante, la plus apaisée aussi.

Vous pouvez vous sentir homme, vous pouvez être masculin, sans pour autant être une brute, sans boire trop, sans avoir des comportements extrêmes pour vous intégrer au groupe.

Il est temps d’assumer la meilleure version de votre masculinité.

Verdict : un très bon documentaire, bien trop caché dans les profondeurs du catalogue Netflix. Ci-dessous la bande annonce en VO de The Mask you live in.

A voir impérativement, c’est un bon complément à la lecture du bouquin de Lewis Howes sur les masques de la masculinité, le sportif, la brute, le rigolo, l’alcoolo, le mec successful etc…

On se retrouve très vite pour de nouvelles aventures en terres masculines. Et d’ici-là, soyez sage, mais pas trop !

Sélim, coach en virilité, version velue

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13 Comments

13 Comments

  1. Tom A

    30 janvier 2019 at 19:04

    Sans défendre la toxicité des discours et des actes de certains, cela s’explique aussi par les réactions des filles.
    Le connard méprisant dont la bêtise est prise pour de la confiance, il se tape plein de filles. Le mec qui montre ses sentiments, il n’est pas viril et finit en friendzone. La preuve, dans le documentaire cité dans l’article, c’est en devenant la caricature de l’image d’un homme que le garçon s’est tapé la leader des pompom girls !
    Donc forcément, si les connards réussissent, d’autres les imitent…

    Comme toujours, attention aux discours féministes : les filles demandent aux hommes d’être gentils avec elles, mais elles continuent de sortir avec ceux qui les méprisent et les trompent.
    Et après avoir fait le tour des gros connards, elles se demandent à 30 ans « où sont passés les mecs bien ? »

    Enfin, quand je vois les « masques » cités dans l’article (le sportif, le successful, l’alcoolique fêtard…) : ça rejoint bien les profils des mecs qui chopper à tour de bras, non ? A mon avis, la cause de toute cette histoire n’est pas la méchante société, mais juste la compétition biologique pour l’accès au sexe.

    • Sélim

      1 février 2019 at 15:56

      Je reprends juste la fin de ton commentaire : oui, tous ces profils sont liés à l’accession au sexe.
      Compétition, Sperm Wars, tout ça.
      Il faut que j’écrive un truc sur Sperm Wars un jour, j’avais bien aimé ce livre aussi !

    • Sylvain

      2 février 2019 at 13:06

      Hello Tom,

      Apres je pense que porter le masque, c’est la facilité, les résultats à court terme. Si tu simules d’etre un connard, tu vas choper plus ok. Par contre sur le long terme, tu as des chances de finir perdant. l’idée c’est de dire qu on peut développer une autre masculinité. Avoir du sex appeal avec les femmes, sans repousser ses amis, sans tomber dans les excés…Et tout ça…C’est comme ces femmes qui confondent « avoir du caractère » et gueuler comme un putois à tout propos. Tu peux faire du sport, changer de corps, reussir dans le business et être un leader éthique. l’alpha n’est pas forcement méprisant 🙂

  2. don Diego de la Vega

    5 février 2019 at 20:40

    Pour le moment je n’ai vu que la bande annonce, mais ça se sent direct que le discours va aller vers la féminisation de l’homme.

    Je pense que Tom A a lessivé le sujet en un seul commentaire.
    Par ailleurs en 3 minutes de bande annonce j’ai noté quasi 90% de raccourcis foireux. Typiquement sur les émotions, le discours est galvaudé, l’émotion est tout à fait permise, c’est juste passer son temps à pleurer et se plaindre comme un bébé qui ne l’est pas.

    Selim tu prends Rambo en exemple, bah justement : perfect. Le mec chialle et c’est un des moments les plus oufs de toute la carrière de Stallone, c’est le meilleur fuckin putain de moment.
    Et pourquoi ?
    Bah justement parce que c’est rare et que le mec n’est pas une fiotte.

    Bref je vois pas ce qu’on va atteindre de supérieur en cherchant à devenir des fragiles.

  3. Luc

    15 février 2019 at 16:40

    C’est quand meme caricatural non
    Francois hollande etait un male alpha mais pour la virilité le look franchement on repassera…
    et il avait acces a de jolies femmes inaccessibles aux autres, actrices etc

    Les femmes cherchent aussi la securité physique, materielle (le mec fauché ca aide pas) aussi
    On peut choper des nanas en serie sans etre un rambo qui detruit tout ce qui bouge non

    Concernant les jeunes, actuellement les fetes etudiantes c’est a la vodka, oui l’alcool est un fleau. moi c’etait encore a la biere ou vin.

    C’est la meme chsoe pour les mecs, on est pas tous attirés par la poupée barbie aux gros nichons siliconés et qi negatif non (archetype feminin vehcilué par les medias mais ridicule) ?
    Je me demande aussi si c’est pas a l’ecole ou meme fac que les femmes sont attirées par les bad boys, les racailles mais pas plus tard

  4. Le petit frère

    16 février 2019 at 20:12

    Salut ADS,
    Je voulais simplement depuis longtemps vous envoyer un message pour vous remercier grandement pour tout ce que vous faites gratuitement pour aider les hommes, et pour toute l’aide que vous m’avez apporté(Max, Sélim, Lex :(, Sylvain et même Éros même si ce n’est pas forcément le type de séducteur que je prend pour exemple haha, et les autres aussi). Aider l’autre voilà une très noble qualité !
    J’étais un homme très timide qui plaisait assez aux filles physiquement, mais qui n’abordait jamais les filles et faisait peu de rencontres… Et jusqu’à mes 23 ans je n’avais jamais eu de copine. Mais grâce à vous(je lisais tout vos articles de mes 18 ans à mes 23 ans et même les vieux articles; pas dans le but de coucher avec plein de filles, mais simplement car je recherchais une femme qui me plairait avec qui partager ma vie ), j’ai pu beaucoup progresser et me débarrasser de pas mal de mauvaises habitudes(manque d’audace, manque de prise de décisions, peur du jugement des autres , sentiment d’infériorité face à une belle fille, manque de conversation et tant d’autres ) que j’avais qui se répercutaient non seulement sur ma vie amoureuse mais aussi sur ma vie en générale. Et depuis 2 ans me voilà en couple avec une fille que j’aime, un travail que j’aime, dans un endroit que j’aime, avec une famille que j’aime… C’est aussi grâce à vous! Merci pour le réveil que vous avez sonné en moi et merci d’avoir été un peu mes grands frères haha!
    Quand au sujet de l’article, je pense que être un homme fort n’ est pas en effet se diriger vers le prototype d’hommes alphas donné par la société(aimer les voitures, la bière, la bagarre, ne jamais pleurer etc ou peut être dans 10 ans aimer la danse classique et les séries romantiques ), l’entourage ou même Art de séduire comme un mouton sans personnalité. Mais d’oser être différent, d’oser être similaire, d’oser être soi même tout simplement. Et d’oser se diriger vers la vie que l’on veut. Je comprend maintenant ce conseil que j’ai compris à l’aide d’ADS: ne mentez pas pour plaire aux autres(pour avoir des amis, pour avoir une copine etc), ayez le courage d’être vous. Le reste(les amis, la copine) viendra naturellement après et vous correspondra vraiment au moins . Et même si ça ne venait pas(ce que je doute): soyez fier de vous! Au moins vous ne serez pas aimé pour ce que vous n’êtes pas 😉

    • Sylvain

      18 février 2019 at 12:00

      Merci le petit Frere ! Cela fait vraiment plaisir de recevoir ce genre de messages !

      C’est enorme pour nous de voir votre évolution sur le long terme !

    • Sélim

      19 février 2019 at 10:36

      Merci beaucoup pour ce message l’ami !
      Ça fait plaisir d’aider, tu sais… ça nous aide à nous aussi, ça nous permet de nous sentir utile, d’aider les petits frères 😉
      A la prochaine !

  5. Master Bruce

    17 février 2019 at 17:28

    Merci pour cette référence. Je l’ai regardé, il est vraiment bien.
    Je me sens particulièrement concerné en plus car pas de présence paternelle dans mon enfance.
    Si vous avez d’autres reportages, films ou livres sur le sujet je suis preneur ! 🙂

    • Sylvain

      18 février 2019 at 12:04

      On va vous partager tout ce qu on a 🙂

    • Sélim

      19 février 2019 at 10:34

      Yes, on essaie de partager tout ce qu’on voit quand c’est inspirant.
      Et oui, on est nombreux dans le cas de figure « absence paternelle »…

  6. Cassandre

    22 février 2019 at 23:06

    Je n’ai pas vu le documentaire (trop occupée et trop crevée pour l’instant), mais l’article soulève quelques points intéressants qui rejoignent des réflexions personnelles puisque me voilà mère de famille nombreuse.

    Prenons l’exemple du courage. C’est la chose la moins naturelle qui soit. Notre instinct nous commande de fuir devant le danger et quand notre vie est menacée, notre cerveau nous impose de faire le mort. Donc le courage est une vertu très banquable et les hommes se doivent d’être courageux pour prouver leur valeur. Soit. Sauf que tout se gâte si le discours dominant devient : « les hommes sont courageux par essence ».

    Le courage résulte d’une connaissance du danger et de la familiarité que l’on peut en acquérir par un travail, un entraînement, une discipline. Le courage suppose également que la personne courageuse ait quelque chose d’important à perdre.

    Les pompiers sont courageux parce qu’ils sont formés à affronter les dangers, ce qui ne leur garantit pas toujours d’avoir la vie sauve. Même l’acte de courage de monsieur Tout-le-Monde résulte d’une appréciation rapide et juste d’une situation critique et d’une réaction appropriée.

    Lors de l’attentat du Thalys en août 2015, tous ceux qui sont intervenus ont fait preuve d’un vrai courage, mais il s’agissait de gens entraînés qui ont rapidement pu évaluer la situation et qui avaient été formés pour agir dans de tels cas. La plupart des passagers ne sont pas intervenus, parce qu’ils n’avaient pas la moindre idée de quoi faire. Il ne s’agit pas de lâcheté, car en n’agissant pas, ces passagers ne se mettaient pas à l’abri, bien au contraire.

    Tout cela n’a rien à voir avec l’univers de pacotille dans lequel certains se complaisent, où le seul risque est d’être ridicule devant les potes à Call of duty ou de faire semblant d’avoir une crise de larmes après avoir affronté pendant deux heures des ennemis fictifs dans un studio hollywoodien.

    • Sylvain

      3 mars 2019 at 15:11

      Moralité : l’homme n’est pas courageux par nature mais doit le devenir ! Venez sur ADS 🙂

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