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Art de Séduire : Séduction

Quand On Parle d’Amour, De Quoi Parle-t-on Vraiment ?

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Relation Homme Femme

Quand On Parle d’Amour, De Quoi Parle-t-on Vraiment ?

Quand On Parle d’Amour, De Quoi Parle-t-on Vraiment ?

Au cinéma l’amour c’est beau comme La La Land, l’amour c’est triste comme La La Land. Dans la vraie vie c’est presque pareil, à ceci près que la magie qui entoure ce sentiment n’est au fond pas si inexplicable que ça.

La passion, le désir, l’obsession répondent à des lois, des mécanismes trop souvent passés sous silence – et pour cause : une fois mis dans la confidence, impossible de continuer à se farcir tous ces discours à l’eau de rose refourgués à longueur de journée.

Prêt pour le grand saut ? Découvrez tous ces non-dits décryptés de la manière la plus rationnelle possible en six grands axes.

1. Tomber amoureux dépend pour beaucoup des autres

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Le désir n’est absolument pas autonome, et encore moins spontané.

En réalité nous « empruntons » nos désirs : cette fille tant convoitée ne l’est pas tant en raison de sa valeur intrinsèque que de sa valeur aux yeux des autres.

Si le coup de la femme trophée ne vous dit rien, installez-vous quelques temps sur une île déserte avec la femme de vos rêves, vous verrez que passée une période très courte, toute Angelina Jolie qu’elle est son capital finira immanquablement par piquer du nez.

Développée tout au long de son œuvre par l’Académicien René Girard, la thèse dite du désir mimétique porte un sacré coup au « mensonge romantique » perpétré par la littérature, mais aussi à la notion de libre arbitre.

Ainsi messieurs, aussi méritants que vous pensiez être dans votre for intérieur, veillez à soigner les apparences aux yeux du reste du monde, et particulièrement votre rang dans la hiérarchie des mâles.

2. Tomber amoureux c’est tomber amoureux de soi-même

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Là encore ce que vous éprouvez pour une personne n’est pas directement lié à elle, mais à votre égo.

Nous désirons l’autre à partir de ce que nous sommes. Pour peu qu’une femme « croie » en vous et à l’image que vous souhaitez donner au monde, vous voilà pris au piège de votre narcissisme via un jeu de reflets.

Être amoureux, c’est aimer l’image que la personne nous renvoie de nous-même.

Pas étonnant que pour séduire, les femmes s’évertuent à flatter la part de masculinité des hommes (typiquement en jouant à la petite chose fragile et ignorante). Gros ballots que nous sommes, la technique marche à tous les coups.

Oh, et du coup si vous vous demandez pourquoi vous enchaînez les relations à la petite semaine avec des filles pas très assurées et/ ou facilement impressionnables, peut-être que la faute ne leur incombe pas exclusivement…

3. Tomber amoureux c’est se jeter dans l’inconnu(e)

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La séduction est un théâtre où hommes et femmes tiennent chacun un rôle : le leur (Ulysse et Pénélope, Tarzan et Jane, Rose et Jack…).

Les deux parties se regardent en chien de faïence dans un mélange de curiosité et de méfiance, d’admiration et de mépris.

Aussi contradictoire que cela puisse paraître avec le point précédent (mais bon c’est la life), c’est cette altérité, cette incompréhension mutuelle qui façonne en grande partie l’attirance entre les deux sexes.

Dans la pratique cela se traduit par une série de comportements que les partisans du « naturel » et les bonnes âmes aussi pures que de l’eau ne manquent pas de condamner : laisser planer le doute sur ses intentions, souffler le chaud et le froid, se façonner une image…

Qui a dit qu’entre séduction et manipulation la frontière était mince ?

4. Tomber amoureux, c’est tomber amoureux de quelqu’un qui n’existe pas

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« Il n’existe pas d’être capable d’aimer un autre être tel qu’il est. On demande des modifications, car on n’aime jamais qu’un fantôme. » Paul Valéry

Au début de toute relation amoureuse, le phénomène d’idéalisation joue à bloc. L’être désiré est magnifié, quitte à devenir un pur produit de l’imaginaire, une projection.

C’est ce que Stendhal appelle dans son classique De l’amour la cristallisation. « Il suffit de penser à une perfection pour la voir dans ce qu’on aime ».

L’état amoureux vient modifier nos perceptions (sensations accrues, focalisation sur les choses qui répondent à nos attentes), puis fatalement notre attitude (on se montre plus patient, plus tolérant à l’égard de l’être désiré).

Le mystère vient ici déchaîner l’imaginaire.

Il est toujours plus facile d’admirer quelqu’un que l’on ne connaît pas (voilà pourquoi la fabrique de nouvelles stars ne s’arrête jamais Ndlr).

Ou comme l’écrivait Marguerite Duras : « aucune histoire conjugale ne résiste à un inconnu qui entre dans un bar ».

À vous donc de ne jamais vous offrir complétement (ne dévoilez jamais tout sur vous lors des premiers rencards par exemple). Dans un couple c’est celui des deux capable de garder une certaine distance qui gagne.

« Personne n’admirerait les étoiles si elles étaient à portée de main » – Nietzsche

5. Tomber amoureux c’est faire le deuil de sa lucidité

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L’ivresse que procure ce sentiment est sans cesse contrebalancée par une insécurité chronique.

L’amant transi doute, est inquiet, est jaloux, est en permanence à la recherche d’indices de l’amour de l’autre. La moindre contrariété peut ainsi le conduire à un brutal accès de désespoir. L’attente devient insupportable. Et puis sans crier gare c’est à nouveau l’euphorie.

L’amoureux évolue dans un monde où tout tourne autour de sa dulcinée et où les lois du discernement n’ont guère d’emprise.

Qu’il soit conscient ou inconscient de sa situation importe peu, quand la passion pointe le bout de son nez sa force est telle que la raison passe par-dessus bord, et ce peu importe les kilomètres de théorie avalés sur le sujet.

[Essayez pour voir d’argumenter avec un ami à qui Cupidon l’a fait à l’envers, autant lui réciter le bottin en suédois.]

En revanche quand c’est fini, peu importe les motifs, c’est fini, et il n’y a pas grand-chose à y faire (les « pourquoi » et les « faut qu’on parle » ne marchent malheureusement pas).

« La durée de nos passions ne dépend pas plus de nous que la durée de notre vie » La Rochefoucauld

6. Tomber amoureux c’est s’inventer une histoire après coup

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Nous avons beau vivre dans une époque qui érige l’amour (ou plutôt l’amour passion) en valeur suprême – engendrant un amour de l’amour aussi artificiel qu’agaçant (voir ces couples qui passent leur temps à mettre en scène leur soi-disant « bonheur » sur les réseaux sociaux) –, pour citer Paul Léautaud il n’empêche que « la plupart des liaisons sont faites de ‘laissés-pour-compte’ qui se rencontrent et trompent ensemble leurs regrets ».

Ou pour le dire autrement : l’amour ne concerne en tout et pour tout que quelques élus, les autres en étant réduits à choisir un partenaire « par défaut ».

Dans ce contexte, qui n’est pas tenté de réécrire son conte de fées en se persuadant qu’il a trouvé The One (en vrai la moins moche de ses collègues de boulot disponible), que le destin les a réunis (merci l’alcool) et qu’ils ont tellement en commun (quitte à oublier illico son ancienne wishlist).

Se mettre en couple c’est avant tout une histoire de circonstances. C’est rencontrer une personne dans les mêmes dispositions que vous (émotionnelles, sociologiques, matérielles, génétiques)… et qui si possible n’habite pas loin de chez vous.

 

Loveurs, rêveurs et cueilleurs de fleurs, la section commentaires est à vous !

Aurélien, qui ne vit pas dans une maison en pain d’épice.

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44 Comments

44 Comments

  1. Florian

    20 août 2017 at 22:54

    Il y a un point que je ne comprends pas, c’est la partie sur l’amour par défaut.

    C’est affreux d’accepter ça en fait.
    Comment on peut rester avec qqn que l’on aime pas vraiment ?
    C’est à la fois ne pas se respecter et ne pa respecter la personne en face.

    • Lenal'airderien

      21 août 2017 at 07:19

      Florian ,

      Tu rencontres quelqu’un avec qui tu es ….Un homme qui va mettre le grappin sur une femme , il sait pertinement que c’est le désert de Gobi en matière de séduction pour lui , il a pas trop le choix …Tous les hommes ne maîtrisent pas les codes de la séduction et n’ont pas pleins de rendez vous et pleins de femmes pour choisir …S’il a une rencontre une fois par an ….Celle avec qui il aura rendez vous , il est prêt à tout pour quelle reste avec lui, même si ce n’est pas la femme de sa vie…. Etre en couple c’est s’assurer du sexe régulier avec les avantages de la relation….Autrement il te faut trouver des partenaires sexuelles , c’est du temps investit et pas sûr que tu pratiques , ou faire les professionnelles cela a un coût.

    • Ted69

      21 août 2017 at 10:23

      Les enfants, la routine, la peur de finir seul….

    • Aurélien

      21 août 2017 at 13:39

      D’ailleurs la vraie question c’est de se demander si l’amour passion est un bonne chose ? Surtout si l’on considère que le mariage d’amour a tué le mariage… À débattre.

    • AL

      21 août 2017 at 19:04

      @Florian :
      Réponse possible : parce qu’on est bien avec cette personne. « L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs ». Pourquoi risquer de se mettre en danger pour un hypothétique mieux quand ce qu’on a déjà nous donne satisfaction / nous convient ?
      Je comprends tes réflexions, mais, pour l’avoir vécu, quand tu es dans ce type de relation, tu t’accroches à tous les avantages et tu te convaincs tout seul que tout va bien. Perso, ce n’est qu’après avoir commencé le dév. perso. que j’ai compris que j’étais – avant, donc – dans une relation par défaut. L’admettre a été pour moi très éprouvant, pour les arguments que tu donnes. Il a fallu que j’admette une facette de ma personnalité dans laquelle je ne me reconnaissait pas et qui pourtant était la réalité.

      Ne jamais sous-estimer l’auto-persuasion. (Récemment, j’ai eu une nouvelle collègue de travail (appelons la B). B est devenue super copine avec ma collègue A. Elles se trouvent plein de points communs, elles s’entendent super bien et tout et tout… Sauf que B boit, fume et prend des drogues plus ou moins douces… Tout le contraire de A, qui relativise pourtant totalement – phase lune de miel. Très intéressant à observer. Curieux de voir quand et comment arrivera le point de rupture…)

    • Sylvain

      22 août 2017 at 12:39

      Hello Florian,

      Malheureusement c’est souvent comme ça que ça se passe.

      Les gens ne savent pas trop ce qu’ils veulent faire exactement dans la vie ni ce qu’ils attendent vraiment d’une partenaire. Du coup, tu rencontres quelqu’un, tu lui donnes sa chance. Tu n’es pas forcement ni malheureux ni heureux et du coup tu te retrouves dans une escalade de l’engagement qui fait que tu te retrouves marier avec quelqu’un que tu apprecies mais sur qui tu n’es pas forcement à fond. juste parce que « ça c’est fait comme ça ».

  2. Lenal'airderien

    21 août 2017 at 07:08

    Bonjour,

    Je me tue à le répéter que l’amour qui te tombe dessus paf , ça n’existe que dans les scénarios bien ficelé ou dans les films. …. Je te suis à 100% sur ce coup là.

    Un couple c’est deux névroses qui se rencontre.

    Les gens sont ensemble pour des tas de raisons sauf « amoureuse »..

    • Aurélien

      21 août 2017 at 13:37

      Article sur le cinéma et article sur le couple à suivre très prochainement soit dit-en passant… 😉

    • Sylvain

      22 août 2017 at 12:49

      Pas forcement ! Mais il faut déjà avoir déblayé le terrain un minimum et savoir ce que l’on veut trouver. C’est dur de trouver quand on ne sait pas ce que l’on doit regarder!

  3. Nico

    21 août 2017 at 11:11

    En substance, l’amour est une falsification de la réalité.
    Par conséquent, je ne suis pas sûr d’avoir envie de m’investir dans la séduction.
    En tout cas, je suis résolu à ne pas choisir quelqu’un par défaut.
    Advienne que pourra.

    • Aurélien

      21 août 2017 at 13:35

      Au contraire Nico, plus tu fais des efforts, plus tu réduis les chances de vivre par défaut.

    • Sylvain

      22 août 2017 at 12:49

      C’est déjà une bonne décision!

  4. Earth and Fire

    21 août 2017 at 14:45

    Je trouve cet article choquant.
    Choquant parce qu’il porte une claque de réalisme sur l’idéal du sentiment amoureux que j’ai.
    Choquant parce qu’il m’amène à me poser des questions sur ce qu’est l’amour non pas pour une communauté de player, mais pour moi, et remettre ma vision en question.
    Choquant parce qu’il me rend triste de ne pas avoir vu dedans un rai de lumière de positivisme que j’aurais aimé y ajouter.
    Choquant parce qu’après sa lecture se clashent dans ma réflexion une vision réaliste dure et un rêve idéal doux.

    Et pourtant, ma conclusion du moment, à cet instant, est que j’accepte cette réalité difficile, quoique présentée subjectivement. Parce que si tout ce qui y est dit est vrai, les sentiments que l’on ressent le sont aussi. Non pas qu’ils soient bien justifiés, mais qu’ils sont bien là, ils sont réels. Cela seul suffit à me faire savoir que je veux les vivre, même en sachant l’envers du décors.
    Faut-il refuser un bonheur parce qu’il est faux ? Faut-il n’accepter un bien que s’il rencontre l’entièreté de nos attentes ? Nul n’est-il jamais assez vrai, jamais assez authentique ? Ou peut-on vivre en prenant ce qui est bon en acceptant ses travers ?

    Lorsque je vais voir un spectacle de théâtre, savoir que tout est joué ne m’empêche pas d’apprécier la pièce.

    C’était la minute philo’ ! Have fun people !

    • Aurélien

      21 août 2017 at 18:16

      Le grand paradoxe Earth and Fire c’est effectivement quand tu reçois la foudre en pleine figure, le sentiment est bien réel…

    • AL

      21 août 2017 at 19:07

      @Earth and Fire : de toute façon, si l’Amour existe vraiment, tu n’es pas prêt pour lui. Tu cogites trop. Les émotions tiennent du ressenti et non de la réflexion.

    • AL

      24 août 2017 at 15:31

      @Earth and Fire : Flept a raison, la réponse que je t’ai faite l’autre jour n’est pas bonne. Je viens de me relire, et je me rends compte à quel point elle est péremptoire, voire agressive et peut être mal interprétée. Je suis désolé. Ce n’était pas voulu. Vraiment. Pour développer, je pense que si l’Amour existe, il ne peut se développer qu’une fois que l’on a trouvé nos propres réponses à nos questionnements intérieurs et qu’on peut librement laisser parler nos émotions (et je n’en suis toujours pas là).

      Je vais essayer de répondre aux questions que tu poses :
      « Choquant parce qu’il me rend triste de ne pas avoir vu dedans un rai de lumière de positivisme que j’aurais aimé y ajouter. »
      >>> Pourtant tu peux y voir du positivisme. Chaque nouvelle opportunité/rencontre est une occasion de faire différemment, parfois mieux, de grandir, d’apprendre, de s’améliorer… Prenons l’exemple des repas. Es-tu triste quand ton déjeuner se termine à midi ? Es-tu heureux quand le dîner commence le soir et triste quand il se termine ? La majorité des gens – qui mangent à leur faim – ne se posent pas la question. Ce sont des cycles qu’on vit. Simplement. Sans se questionner. Pourquoi place-t-on plus d’enjeux dans un couple, alors que manger est vital et qu’on vit très bien seul(e) ?
      « Parce que si tout ce qui y est dit est vrai, les sentiments que l’on ressent le sont aussi. Non pas qu’ils soient bien justifiés, mais qu’ils sont bien là, ils sont réels. Cela seul suffit à me faire savoir que je veux les vivre, même en sachant l’envers du décors. »
      >>> Pour ma part, j’ai tendance à croire que nos émotions d’adultes ne sont que des répétitions de nos émotions d’enfants (bébés, ados…). Donc, je suis évidemment d’accord avec l’existence des sentiments. En revanche, c’est la façon de les lire et de les interpréter qui mérite d’être questionnée. (« Quand je ressens telle émotion, ça me renvois à quoi ? ») Quand j’étais face à mon OI, je bégayais, je rougissais, je transpirais. J’étais convaincu que j’étais amoureux d’elle. J’ai appris plus tard, grâce à ADS, que c’était aussi les signes de la peur quand on souffre de phobie sociale. J’ai travaillé dessus, dans ce sens. Et j’ai fini par admettre que je n’étais pas amoureux d’elle et que le sentiment dominant, c’était la peur. Et si à l’époque, je m’étais focalisé sur ma peur (réelle) plutôt que sur mon amour (supposé), j’aurais forcément agi différemment. La conclusion aurait peut-être été la même par contre.
      « Faut-il refuser un bonheur parce qu’il est faux ? »
      >>> Hum… Est-ce que tu préfères avoir une vieille deux chevaux qui roule ou une Ferrari sans moteur ? Es-tu sûr qu’une femme va pouvoir te rendre heureux ? J’ai une collègue de travail qui attendait beaucoup des hommes (pour ne pas dire tout), sans donner grand chose en échange. Sans surprise, ses 4 dernières relations ont été des échecs. D’après mon expérience, baser un sentiment positif sur des mensonges ne peut procurer qu’une joie de courte durée. En outre, le bonheur n’est pas quelque chose de durable, de permanent. Sauf à se réjouir réellement, sincèrement et quotidiennement du simple fait d’être en vie et en bonne santé.
      « Faut-il n’accepter un bien que s’il rencontre l’entièreté de nos attentes ? »
      >>> Je pense qu’il est préférable d’éviter d’avoir des attentes dans la vie. De manière générale. Parce qu’elles génèrent quasiment toujours la déception. Ainsi, on croit souvent qu’un objet, une situation ou une personne nous déçoit, alors qu’en réalité, ce sont les attentes qu’on a nous-même créées qui sont déçues. En outre, quand on attend quelque chose d’autrui, on lui met une forme de pression avec une obligation de résultat. Ce qui est un peu sadique comme forme d’amour – et on est loin de la notion d’inconditionnalité.
      « Nul n’est-il jamais assez vrai, jamais assez authentique ? »
      >>> Question compliquée. La vérité, c’est la confrontation de plusieurs points de vues. On le voit bien dans certains procès pour viol : l’accusé percevait la victime comme consentante, alors que celle-ci était persuadée que son refus était clair. La justice tranche ensuite. Mais ils pourraient très bien tous les deux avoir tort, ou tous les deux raison.
      Ensuite, comme le répètent régulièrement les coachs : juger les actes, pas les paroles. Ce sont nos actes qui nous révèlent qui nous sommes. Je crois que je suis quelqu’un de bienveillant et d’empathique. Flept m’a démontré qu’en te répondant au début de la semaine, j’avais encore du travail et une marge de progression. C’est pareil pour tout le monde. J’ai surpris plus d’une personne à dire bleu et à faire vert (et à jurer que non, non, jamais elle ne ferait vert, même quand tu lui prouve qu’elle vient de le faire). Troisièmement, il est bon d’accepter les imperfections. Des autres, de soi-même. Pourquoi vouloir à tout prix tout savoir de l’autre et vouloir qu’il/elle soit parfait(e) ?
      « Ou peut-on vivre en prenant ce qui est bon en acceptant ses travers ? »
      >>> ça paraît plus sage. Mais on en revient à « Connais-toi toi-même ». Si un travers te gène réellement mais que tu l’acceptes, parce qu’à côté tu as d’autres avantages qui te conviennent, tu peux être certain qu’un jour où l’autre le travers en question sera un motif d’engueulade(s) voire de rupture.

      Si tu veux vraiment aller plus loin sur ces questions autour de l’Amour, je t’invite à te tourner vers les livres de Guy Corneau, Gérard Leleu, Jacques Salomé, Brigitte Lahaie, ou encore les enquêtes de Philippe Brenot.

  5. AL

    21 août 2017 at 16:57

    Tu aurais pu faire plus concis, Aurélien.

    L’Amour n’existe pas.

    Fin.

    🙂

    • Aurélien

      21 août 2017 at 18:18

      Ç a m’a tenté pour tout te dire AL, et puis je me suis dit que certain allaient râler devant la fulgurance de mon esprit de synthèse.

  6. AL

    21 août 2017 at 19:27

    @Aurélien :

    Ton article est plutôt bon, globalement, mais tu ne vas pas assez loin.

    « En réalité nous « empruntons » nos désirs : cette fille tant convoitée ne l’est pas tant en raison de sa valeur intrinsèque que de sa valeur aux yeux des autres. »

    En fait, nos désirs se construisent en fonction de nos rapports à notre Père et à notre Mère, en tant qu’individus d’un côté, en tant qu’être sexués de l’autre (par rapport à notre propre sexe, donc, et notre attirance pour eux), et en fonctions du modèle de couple qu’ils représentent pour nous.
    Dans l’état actuel de mes réflexions, une personne sujette à l’état amoureux est une personne qui a des choses à régler avec ses parents (One Itis, si tu nous regarde…)

    « toute Angelina Jolie qu’elle est »

    J’ai tjs trouvé cette femme moche. Pour moi, elle n’a de Jolie que le nom.

    Rien a dire sur le point 2 si ce n’est que globalement, cet article vaut autant pour les hommes que pour les femmes.

    Je trouve le point 3 raccord avec le 2. Ceci dit, il y a des danses de séduction qui fonctionnent instantanément, où la place n’est pas offerte aux doutes et aux hésitations. Et putain que c’est quand même vachement reposant !

    « Personne n’admirerait les étoiles si elles étaient à portée de main »
    >> ça, ça marchait jusqu’à l’arrivée des Smartphones…

    Point 5 : confusion entre amour et dépendance affective et/ou possessivité. L’Autre ne nous appartient pas. Jamais. Il est donc libre. Y compris de se lasser de nous au bout que quelques heures / jours.

    « voir ces couples qui passent leur temps à mettre en scène leur soi-disant « bonheur » sur les réseaux sociaux »

    ça marche très bien aussi pour les célibataires… (Ton compte instagram me donne exactement la même impression) ^^;;

    « Dans ce contexte, qui n’est pas tenté de réécrire son conte de fées en se persuadant qu’il a trouvé The One (en vrai la moins moche de ses collègues de boulot disponible), que le destin les a réunis (merci l’alcool) et qu’ils ont tellement en commun (quitte à oublier illico son ancienne wishlist). »

    J’en connais deux comme ça, tiens ! ^^

  7. Cassandre

    21 août 2017 at 22:27

    Pas de désaccord profond avec l’article mais pourquoi considérer tout cela de manière aussi désabusée ? Comme si les histoires version Hollywood pouvaient exister réellement et que tout le reste devait être jeté aux orties !

    Avec le recul, mes plus belles histoires sont celles qui ont démarré lentement, qui se sont construites sur la durée, sans incendie, sans cataclysme mais avec l’impression croissante que ma vie serait beaucoup moins agréable sans qu’avec.

    • AL

      22 août 2017 at 10:18

      Cassandre : Ce qui nous ramène à la question « Était-ce de l’amour ? ». Ce qu’Aurélien met en lumière, c’est que l’imaginaire collectif nous incite à croire que l’amour est partout alors que les rencontres sont régies par tout un tas de mécanismes sous-jacents inconscients pour la plupart. (Ce qu’appui ensuite Lena à propos des névroses)

      En substance, j’irai même jusqu’à dire qu’il faut se méfier des coups de foudre. La bonne démarche serait de se dire « OK ! Cette personne révèle un truc chez moi qu’il faut que j’analyse et que je corrige ». Limite, il vaudrait mieux aller, comme tu le dis plus ou moins, vers quelqu’un pour qui on ne ressent pas grand chose au départ (ni attirance, ni répulsion), non pas parce que la personne ne vaut rien (sinon, on risque la relation par défaut) mais parce que c’est là qu’on aura la possibilité de construire quelque chose de plus sain.

      (et tout ça me fait penser à la chanson de Goldman « C’est pas d’l’amour »)

    • Sylvain

      22 août 2017 at 12:54

      Je rajouterai que plus on prend son temps et plus on voit les obstacles arriver de loin!

    • Aurélien

      22 août 2017 at 22:31

      « Pourquoi considérer tout cela de manière aussi désabusée ? » Si tu veux voir le verre à moitié plein Cassandre consulte 90% des discours/ contenus sur le sujet. Là on essaye de rééquilibrer (un peu) la Force.

    • AL

      23 août 2017 at 13:30

      @Sylvain : L’écoute est également importante. Essentielle. Parce que la personnalité de l’autre ressort très vite dans son discours. J’ai été récemment en contact avec une jolie fille dans un cadre professionnel. Eh bien, dès les premières minutes elle montrait une obsession assez claire pour l’argent et les économies (pas la fille qui aime le fric, celle qui grappille le moindre centime pour boucler ses fins de mois). Et ça s’est vérifié quasiment à chaque fois qu’on s’est revu par la suite et qu’on discutait. Avant ADS, j’aurais tenté le coup, ou j’aurais eu envie (elle était jolie). Maintenant, je sais d’emblée qu’elle ne me conviendrait pas et j’évite de perdre mon temps.

    • Sylvain

      26 août 2017 at 15:03

      Parce que c’est un comportement qui ne te convient pas?

    • AL

      26 août 2017 at 16:11

      @Sylvain : Voilà ! Et ça s’est encore vérifié hier. Tentative de sexualisation, je lui parle de strip poker, elle me répond que le poker n’a aucun intérêt sans enjeu financier, puis embraye sur les casinos… On a parlé de ses futurs vacances, sa réponse à commencé par le prix du billet. Ce que je veux dire surtout, au-delà du « ça me convient ou pas », c’est que la nature des gens (quelle qu’elle soit) (re)sort très vite dès lors qu’on sait écouter. Et que je ne crois pas aux histoires de « masques » et de « rôles » que les gens porteraient ou joueraient pendant des années sans qu’on ne remarque rien. Si on ne remarque rien, c’est qu’on l’a bien voulu, qu’on était dans le déni, ou qu’on ne portait pas assez attention à la personne en face.

    • Sylvain

      28 août 2017 at 07:39

      Hello,

      Je suis assez d’accord avec toi. A mon sens, c’est vraiment très complexe de faker quelque chose pendant des années. Ca demande trop d’efforts et d’engagement au quotidien de faire quelque chose que l’on n’a pas envie. Et comme tu dis c’est souvent notre regard sur les gens qui change. Quand la phase de la passion s’étiole, la vérité commence à ressortir et ce qui ne nous convient pas devient alors plus criant!

  8. Flept

    23 août 2017 at 15:24

    Si l’amour n’existe pas, que cherchez-vous sur un site d’Art de la Séduction ? Évitez la case amour par défaut ? Apprendre à séduire/manipuler ? Comprendre ses montées émotionnelles, attirances physiques pour en faire quoi ? Où voulez-vous en venir en présentant l’amour de cette façon ?

    Voir le verre à moitié plein ou à moitié vide n’est pas qu’une question de vision. Rééquilibrer la Force ? Quelle Force ? Quel déséquilibre autour du discours de l’amour ?

    Si vous ne croyez pas en la puissance de la pensée positive (voir le verre à moitié plein, confiance en soi, confiance en l’autre…), comment pouvez-vous croire au développement personnel, l’inner game et tout ce qui découle essentiellement du regard positif que l’on porte sur soi et la vie en générale ?

    • AL

      23 août 2017 at 16:49

      @Flept : Questions aussi impertinentes qu’intéressantes. Je suis curieux de lire les réponses d’Aurélien. En ce qui me concerne, je suis arrivé ici pour comprendre pourquoi j’avais fait une one-itis, pourquoi j’avais échoué à séduire la fille et surtout comprendre son comportement lors de nos interactions (qui, à l’époque, me semblait totalement incohérent et qui, aujourd’hui, est plus que limpide). C’était il y a plus de trois ans. Depuis, j’ai lu énormément (ici et ailleurs), j’ai observé et j’ai vécu. L’apprentissage qui en a découlé m’a apporté des réponses inattendues à des questions que je ne me posais même pas sur les rapports humains. Si je ne crois plus aujourd’hui à l’Amour (ni à son existence, ni à son utilité dans la quête du Bonheur), je crois en revanche toujours à la douceur, la bienveillance, le partage et d’autres valeurs positives du même genre.

      Quant à l’utilité de la séduction, elle est – pour moi en tout cas – un moyen de fluidifier les interactions sociales et de permettre à chacun de passer le meilleur moment possible lors d’un échange entre êtres humains. Personnellement, ma vie est beaucoup plus agréable au quotidien depuis que je cherche à être séduisant qu’à l’époque où je cherchais à être en couple. C’est une dynamique globale.

      « Voir le verre à moitié plein ou à moitié vide n’est pas qu’une question de vision. »
      >> ça, c’est de la connerie de psy et du conditionnement social. Parce qu’en réalité, il y a, comme dans la vie, un tas d’autres options possibles qui vont du verre vide, au verre plein, en passant par des récipients de taille variée. Il n’y pas que mariage/célibat, que couple/plan cul, qu’amour/amitié… Les relations sont beaucoup plus complexes que ce qu’on pense et le meilleur moyen de s’affranchir de toutes les barrières c’est de commencer par arrêter de s’enfermer soi-même dans des cases. Le développement personnel, c’est avant-tout ouvrir le champ des possibles.

  9. Cassandre

    23 août 2017 at 19:33

    @ Aurélien,

    Il ne s’agit pas pour moi de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide, mais plutôt de ne pas croire aux histoires à l’eau de rose. Un couple c’est beaucoup de choses comme tu le décris bien et toutes les raisons qui le fondent me paraissent aussi estimables. Il n’est jamais certain qu’on sera super heureuse avec le plus beau ou super malheureuse avec le moins moche.

    @ AL

    Ma réponse est oui. Je vois ce que tu veux dire avec la chanson de Goldman, mais je serais un peu plus réservée avant de clamer que ce n’est pas de l’amour. Mais sur cela, je ne peux que me fier qu’à mes propres expériences et je me félicite d’avoir appris (grâce à mes erreurs) à ne pas donner à l’attirance physique initiale plus d’importance qu’elle ne doit en avoir. Le coup de foudre, il y a longtemps que je ne lui fais plus confiance que pour les formats ultra-courts.

    • AL

      23 août 2017 at 20:04

      @Cassandre : Pour l’attirance physique, je me suis rendu compte – en tout cas, par rapport à ma propre expérience – que son importance était inversement proportionnelle à notre capacité à nous (me) trouver beau. Je crois que plus on s’aime (je ne parle pas de narcissisme mais d’acceptation de soi), moins le physique de l’autre est important. Ce qui illustre d’ailleurs bien la définition de la confiance en soi (si on connait son potentiel, on sait qu’on peut être avec qui on veut ou peu s’en faut). Ceci dit, le physique reste important dans ce qu’il révèle de bonne santé chez l’individu.

      « Le coup de foudre, il y a longtemps que je ne lui fais plus confiance que pour les formats ultra-courts. » >> Même là, nous parlerons davantage de coup de foutre… XD

      Concernant l’Amour, c’est ma réponse actuelle. Ce qui ne signifie pas que c’est forcément vrai et que cette réponse n’évoluera pas.

    • Sylvain

      26 août 2017 at 15:06

      En mode Gainsbourg : L’amour physique est sans issue?

  10. Cassandre

    23 août 2017 at 22:29

    @ AL

    Tu as sûrement raison pour le fait que l’on recherche des partenaires en bonne santé et que le physique est un moyen d’évaluation. Pour ton analyse sur le rapport importance du physique du partenaire et confiance en soi, c’est bien vu aussi, surtout si l’on considère l’autre comme un trophée, une façon d’acquérir la valeur que l’on pense ne pas avoir.
    Pour l’amour je me base sur ce que je ressens pour mes enfants qui est la forme la plus primitive et la plus inconditionnelle d’amour. Ce que j’éprouve pour mon homme n’est pas si différent, le désir en plus.

    PS : Vacances en famille étendue. La journée a été terrible, des orages toute la journée, on a dû rester dedans. Les gamins ont été intenables et les hommes encore pires. Actuellement, le mien me joue sur son smartphone les chants du 2e REP et du 8e RPIMA. J’en peux plus ! Supporter ça, ça c’est de l’amour ! 🙂

    • Sylvain

      26 août 2017 at 15:11

      Les bérets rouges !

  11. AL

    24 août 2017 at 02:36

    « Pour l’amour je me base sur ce que je ressens pour mes enfants qui est la forme la plus primitive et la plus inconditionnelle d’amour. »

    Difficile à dire. Est-ce un sentiment réel ou l’application de ce qu’on t’as appris depuis ton plus jeune âge ? C’est une vraie question (loin de moi l’idée de sous-entendre que ton affection pour tes enfants n’est pas réelle). Ici, on répète ad nauseam qu’une fille qui dirait qu’elle couche à droite à gauche aurait une réputation de salope. Mais quid d’une mère qui dirait qu’elle n’aime pas ses enfants ? Socialement, ce n’est même pas envisageable. Déjà un enfant qui dit qu’il n’aime pas son père ou sa mère, il n’est pas aisé de l’exprimer et de le faire accepter, l’inverse va au-delà du tabou. On ne se rend pas/plus compte de tout ce que la société nous incite à penser / croire / ressentir (le mariage est le plus beau jour de ta vie, les enterrements c’est triste, le lundi c’est nul, le dimanche est fait pour se reposer, c’est triste de ne pas passer Noël en famille…). Pour l’Amour, j’ai un peu l’impression que c’est la même chose. [encore une fois, réflexions en cours…]

    • Cassandre

      24 août 2017 at 19:52

      @ AL

      Je vois ce que tu veux dire, il est socialement difficilement acceptable qu’un parent puisse agir contre l’intérêt de son enfant ou être parfaitement indifférent. Pourtant ça existe.
      Quand tout le monde est adulte, il est possible et pas anormal de ne pas aimer ses parents ou ses enfants ou n’importe quelle personne de sa famille parce que l’on n’apprécie pas sa personnalité.
      Quand les enfants sont petits, ils n’aiment pas les autres à proprement parler, mais ils cherchent des interactions qui leur apporteront du bien-être, tout le temps. Ça peut être manger, boire ou changer la couche, mais aussi jouer, faire des câlins, apprendre des choses. Mais est-ce que les enfants n’ont pas raison, est-ce que ce n’est pas ça l’amour de quelque manière que l’on le caractérise, avoir avec quelqu’un, un ensemble d’interactions qui nous apporte du bien-être ? L’amour c’est le résultat de tout ça, pas la cause.

    • AL

      24 août 2017 at 21:19

      @Cassandre : Je dois être un vieux con. Dans ton exemple, avant l’amour, je vois du troc, du pragmatisme, de l’instinct de survie… Là où je te rejoins, c’est qu’ils agissent a priori sans calcul, sans filtre, et selon leurs envies du moment. Un peu comme les chats. Et c’est un truc que les adultes perdent en se conformant aux normes sociales.
      Je me demande : pourquoi la survie de notre espèce dépendrait-elle obligatoirement de l’amour ? Je repense aux interventions de Flept, et en y réfléchissant, on a l’impression que le monde entier pourrait s’écrouler si on découvrait (sous réserve que ce soit vrai, bien sûr) que l’Amour n’existait pas. Mais en posant la problématique différemment :
      – Si on croit à l’Amour, on passe sa vie à courir après pour essayer de l’attraper
      – Si on n’y croit pas, on n’a plus besoin de courir
      Et ça interroge finalement sur la question : à quoi servons-nous ?

    • Cassandre

      24 août 2017 at 23:24

      @ AL

      À rien, nous ne servons à rien. Je ne sais pas si l’amour existe ou pas, ce n’est qu’un mot que nous mettons sur un ensemble de comportements et sur la réaction que nous avons face à ces comportements.
      Sarah Hrdy il me semble dit de nous que nous sommes une des espèces les plus infanticides, et que nos petits ont du développer des stratégies pour que nous nous attachions à eux. Nous sourire par exemple, de façon presque réflexe les premières semaines et de façon plus interactive par la suite.
      Aujourd’hui vers 15 heures j’ai retrouvé ma nichée coincée dans un hamac dans le jardin. Tout le monde dormait, mon mari et les deux gamins collés contre lui, ma petite, le pouce dans la bouche, mon petit accroché au bras de son père. Ça m’a beaucoup émue, de ce type d’émotion qui te colle de drôles de sensations dans le ventre, que je dois bien ressentir une ou deux fois par jour et que je considère comme les manifestations de mon amour pour eux.

    • AL

      25 août 2017 at 06:33

      Bonjour Cassandre !

      « À rien, nous ne servons à rien. » >> On sert au moins à détruire notre environnement ^^’
      « Ça m’a beaucoup émue, de ce type d’émotion qui te colle de drôles de sensations dans le ventre, que je dois bien ressentir une ou deux fois par jour et que je considère comme les manifestations de mon amour pour eux. » >>> Mais moi, ce que je me demande, c’est si ces émotions sont provoquées par ton présent ou par ton passé ? Si tu les ressens en fonction réellement des gens en face de toi, ou parce que tu as la nostalgie de ton propre vécu d’enfant qui ressort (quand tu étais à leur place, quoi) ? C’est quelque chose qui est difficile à déterminer. Et peut-être que Flept a raison, peut-être qu’il ne vaut mieux pas savoir, en fait.

  12. Flept

    24 août 2017 at 13:26

    @AL

    Je te rejoins sur la nuance, le tas d’options possibles, l’ouverture, le champ des possibles… Bien sûr, la société, nos groupes d’amis, notre éducation, nos expériences sociales… créent plus ou moins de barrières comme en ouvrent également. Les choses sont nuancées. Je pense que la vraie complexité est dans les nuances parce qu’elles nous renvoient à nous-même, à nos choix, à nos valeurs, à nos croyances… et forcent à écouter l’autre.

    SI tu sais que telle technique de séduction fonctionne, tu n’as pas besoin d’écouter cette femme que tu cherches à séduire. Tu appliques la technique et ça fonctionne. Pas de nuance, pas de doute, pas de questionnement. On applique et ça marche. Zéro écoute.

    Si une femme vient te proposer un plan-cul en soirée. Il serait facile de dire que cette fille est une fille de petite vertu, qu’elle a besoin d’attention, qu’elle n’a pas confiance en elle dans une relation de longue durée, qu’elle « abroge » les conventions sociales pour telle ou telle raison… Comme il serait facile de penser que c’est une femme forte, libérée, ayant vaincu des présupposés sociaux… Ce ne sont que des jugements « blancs ou noirs »

    Dire que le verre à moitié vide ou plein c’est de la connerie de psy ou du conditionnement social, pour moi c’est le même genre de discours. Comme pour l' »amour n’existe pas », les mots sonnent durs. C’est votre croyance personnelle que l’amour n’existe pas. Comme c’est une croyance personnelle de croire qu’il existe. Est-ce que c’est vrai ou faux ? Je n pense pas que ce soit la question, mais c’est, à mon avis, ce que tu pourras ouvrir comme potentiels à travers tes croyances qui importent. Après tout, que répondras-tu à une femme qui te dira un jour « je t’aime » ? Ou un de tes enfants si tu en as ?

    C’est très complexe comme question. On touche à la croyance des autres. Est-ce vraiment néfaste que croire que l’amour existe ou est-ce plutôt tout ce que l’on fait/pense parce qu’on croit (sans réfléchir, sans se poser de questions, sans un peu de distance critique) que l’amour existe ? L’imposition est dangereuse. Clamer que l’amour n’existe pas est dangereux. Tu touches à des croyances personnelles…qui ont leurs fonctions, leurs utilités, leurs utopies fonctionnelles…qui ne sont pas forcément néfastes et qui ne doivent pas forcément être déconstruite. Pour toi, cela l’est peut-être mais pour autrui ? Ta réponse à Earth & Fire, c’est un gros couperet dans la figure. Qui sommes-nous pour penser/croire/dire que l’autre n’est pas prêt pour ce en quoi il croit ? C’est un Rubicon franchi. Ce n’est pas une ouverture à autrui, mais une fermeture. C’était très intéressant son intervention… il en disait beaucoup sur ses croyances…pas si inintéressantes que ça, que du contraire…même si on ne les partage pas.

    Et si pour ta femme et tes enfants, tu leurs réponds qu’en vérité, l’amour n’existe pas, que c’est un état émotionnel, qu’il y a du psychologique, du conditionnement sociétal… ? Tu nies quand même leur réalité en disant cela, non ? Tu ne fais pas que la remettre en question. Tu vas plus loin, tu t’introduis dans leur monde intérieur. Est-ce légitime ? Est-ce vraiment ce qui compte ?

    Je pense que cet article manque de nuance. Il affirme sans guillemet, sans aucune nuances, sans questionnement ouvert, et s’attaque à des croyances personnelles. Pour quoi ? C’est une chose de déconstruire une croyance, c’en est une autre d’en proposer une autre.

    N’oubliez pas que bon nombre de personnes lisent cet article et vos commentaires.

    • AL

      24 août 2017 at 14:22

      @Flept : Très belle intervention. Tu marques beaucoup de points. Je ne te connais pas, mais en deux messages, tu m’es sympathique. Laisse-moi le temps de digérer ton message et d’y réfléchir, et j’essayerai d’y répondre.

    • AL

      24 août 2017 at 19:48

      @Flept :
      Je suis vraiment déçu qu’Aurélien ne te réponde pas. Son avis sur les points que tu soulèves m’intéresse vraiment.

      Dans sa globalité, je comprends ton message et le point de vue qu’il exprime. C’est un point de vue on ne peut plus légitime et qui se défend tout à fait. Néanmoins, après réflexion, je ne peux pas être d’accord sur certains points. A part sur le fait que ni Aurélien ni moi n’avons à imposer notre vision des choses, où là, je ne peux que m’excuser platement.

      Pour le reste :
      1/ « SI tu sais que telle technique de séduction fonctionne, tu n’as pas besoin d’écouter cette femme que tu cherches à séduire.  » >>> Sauf qu’il n’y a qu’en les écoutant que tu peux les comprendre et donc les séduire. Et justement, la seule technique qui marche avec quasiment tout le monde, c’est justement l’écoute. Avec un grand é.

      2/ « Ce ne sont que des jugements « blancs ou noirs » » >>> Tu le reconnais toi-même, en faisant ça, tu es dans le jugement. Je ne crois pas qu’une relation puisse démarrer sainement si elle commence par un jugement. (Exercice difficile, j’en conviens !)

      3/ « les mots sonnent durs » >>> Les mots ont l’importance qu’on leur accorde. Le détachement dont parlent régulièrement les coachs, c’est aussi ça : donner moins de valeur aux mots que l’on reçoit. (problème connexe : trop de détachement empêche l’empathie sincère -> Juste milieu : se détacher des mots qui s’adressent à nous tout en étant capable d’identifier les mots et les concepts qui sont importants pour la personne en face)

      4/ « que répondras-tu à une femme qui te dira un jour « je t’aime » ? » : Plusieurs auteurs de livres sur l’Amour s’accordent à dire que la tournure est erronée et qu’il faudrait plutôt dire « J’aime ceci chez toi » ou « J’aime quand tu fais ci ou ça ». Pour rester avec Goldman, dans une autre chanson, il disait « Il y a une question dans « Je t’aime » qui demande « M’aimes-tu, toi ? » ». C’est assez vrai, et on revient ici à l’amour conditionnel : je t’aime pour que tu m’aimes. Je t’aime parce que j’ai besoin d’amour et que toi, tu peux m’en donner. Un « Je t’aime » peut être très aliénant et découler sur de nombreuses manipulations (conscientes ou inconscientes). Donc, pour revenir à ta question, je lui demanderai d’expliciter sa pensée… Mais je te rassure, de toute évidence, c’est pas demain la veille que ça arrivera ^^;

      5/ « Clamer que l’amour n’existe pas est dangereux. » >>> Pourquoi est-ce dangereux ? Je lisais récemment, je ne sais plus où, quelqu’un qui expliquait qu’entretenir l’existence du Père Noël était contreproductif pour l’éducation des enfants. Son argument ? Alors que la confiance de l’enfant pour ses parents tous puissants est innée, ils se tirent une balle dans le pied en créant de toutes pièces, eux-mêmes, un mensonge qu’ils vont devoir expliquer / justifier. Ils instillent ainsi la première pierre de défiance entre leur progéniture et eux. Pour quel bénéfice ? Lui apprendre à mentir aux autres ? C’est typiquement le genre d’analyse qui me pousse à remettre en question tout ce que je sais ou crois savoir depuis l’enfance, et qui me fait dire que la Société nous induit en erreur au quotidien.

      6/ « Tu touches à des croyances personnelles…qui ont leurs fonctions, leurs utilités, leurs utopies fonctionnelles…qui ne sont pas forcément néfastes et qui ne doivent pas forcément être déconstruite. » >>> Mais utile pour qui ? Pour le croyant ou pour le Système ?

      7/ « Et si pour ta femme et tes enfants, tu leurs réponds qu’en vérité, l’amour n’existe pas, que c’est un état émotionnel, qu’il y a du psychologique, du conditionnement sociétal… ? Tu nies quand même leur réalité en disant cela, non ? » >>> Il est statistiquement plus probable que je me retrouve avec une femme qui partagera mon point de vue que nos enfants reproduiront ensuite parce que ce sera leur modèle parental. Mais concernant Earth and Fire, tu as raison. J’ai été bien trop loin.

  13. Kmi

    13 octobre 2017 at 13:28

    Très intéressant comme article …
    Je me pose moi-même pas mal de question en ce moment au sujet de cet amour passion …
    Grâce à vous j’ai déjà des débuts de réponse. Pour autant j’ai pas envie de me dire que ça n’existe pas … ‘ai toujours cet part d’espoir de le trouver !

    En tout cas pour aborder le sujet de manière plus légère, qui illustre la complexité des relations amoureuse en générale, voici une pièce de théâtre à aller voir : j’adore l’amour … j’aimerais bien le refaire un jour ! :http://www.theatre-edgar.com/programmation/j-adore-l-amour/

    Merci encore,

  14. eric kadzha

    24 juillet 2018 at 04:39

    excellente article, j’adore vos métaphores, elles sont marrante.
    par contre ce qui m’a plus fait rire, ce sont les gens dans les commentaires qui ont été dans des relations  » par défauts » ?

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