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Art de Séduire : Séduction

Field Report 22 : Aude, la fille de la mode

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Field Report 22 : Aude, la fille de la mode

Field Report 22 : Aude, la fille de la mode

Field report aude la fille de la mode

J’ai rencontré Aude à un Aperitweet avec Sélim, un apéro qui rassemble une fois par mois à Paris les utilisateurs de Twitter, le service de « microblogging ».
Pour moi, ce n’est rien d’autre qu’une meilleure manière de draguer grâce aux réseaux sociaux.

Facebook et ses « like », c’est trop visible comme stratégie de drague. Les commentaires sur le wall de la fille : ça fait trop needy.

J’ai trouvé avec Twitter une bonne manière de draguer en toute tranquillité. Et surtout, l’avantage, c’est que même si la fille n’est pas intéressée, je peux ne rien dévoiler de mes intentions.

Je suivais donc Aude sur Twitter. Nous avions déjà échangé quelques fois sur la plateforme. Rien de bien intéressant.

Vient le soir où je la rencontre en vrai. Une petite brune, ancienne danseuse, toute douce, à la limite du repli sur elle-même. Bizarre pour une blogueuse mode…

Le contraste était saisissant : entre l’image qu’elle donnait d’elle en ligne, assurée, populaire, très belle, et celle qu’elle dégageait ce soir-là, j’ai compris qu’il y avait une faille dans laquelle je pouvais m’engouffrer.

Sélim était ce soir-là en plein coaching en séduction avec un client, pendant ce temps j’en profitais pour faire plus ample connaissance avec Aude et ses amies. En plus elles étaient quatre, donc ce n’était pas évident de tout contrôler.

Difficulté supplémentaire ? La majorité des gens qui fréquentent ce type de manifestations se connaissent tous. Ils bossent tous dans des agences de pub, passent leurs journées sur Twitter, là j’avais l’impression de parler une langue étrangère pour eux

J’étais interrompu toutes les trente secondes : elle connaissait tout le monde. C’est forcément une idée que je me faisais, mais j’avais l’impression que toute la soirée tournait autour d’elle. Je n’aime pas ça, mais je prends mon mal en patience…

Au bout d’un moment, je m’absente pour aller retrouver Sélim et son client, dont la session touche à sa fin. Ni NC, ni KC de mon côté, mais je reste confiant : je l’ai rencontrée. On a discuté. Je peux maintenant reprendre la conversation en sous-marin sur twitter. Discrétion !

« Cool de t’avoir vue hier soir ! Tu m’apprendras à faire des photos avec les genoux rentrés vers l’intérieur ? »

« Tu es vraiment moqueur ! Rappelle-moi ce que tu fais, toi, dans la vie? »

Ah oui, j’ai oublié de vous dire. Sur Twitter, vous pouvez rester anonyme. Caché derrière un pseudo, c’est plus facile de draguer. En plus, je tweete des trucs un peu débiles, donc je n’ai pas envie que mon patron découvre mon identité sur Twitter.

Du coup, elle ne sait pas ce que je fais. « Eleveur de licornes. Si tu es sage, un de ces quatre, je t’en présenterais une… »

Ainsi a commencé notre jeu de séduction en ligne… Ca a duré une bonne semaine avant que je lui demande son numéro de téléphone.

« OK, j’ai réussi à convaincre une licorne de te rencontrer pendant une heure. Elle demande ton numéro de téléphone pour savoir si tu as une belle voix… »

« 06…. »

J’ai fait la première partie du job. Maintenant il faut l’inviter pour un premier rendez-vous

« Disponible ce soir ? »

« Ah non, ce soir je fais une petite fête chez moi ! Tu n’as qu’à passer avec Sélim si tu veux ! ».

Quelle bonne idée. Ni une ni deux, on se prépare pour la fête chez Aude…

Quand on arrive là-bas, ça sent bon la fête étudiante de jeunes branchés. Les filles sont jolies et stylées, les mecs un peu tatoués, un peu hipsters. On se regarde et on explose de rire. On vieillit…

On reste sympa avec tout le monde, on discute avec ses copines, les mêmes que la dernière fois, on fait semblant de s’intéresser aux tatouages de tous les chacals qui sont venus pour séduire Aude.

A un moment dans un couloir je vois un mec qui essaie de l’embrasser. Elle l’esquive tel un boxeur, c’était beau à voir. Mais du coup ça me fait un peu douter… Je vais attendre mon tour. Le temps qu’elle l’éjecte vraiment en beauté.

Dans l’encadrement d’une porte, Sélim et moi lançons une de nos routines préférées. La « Marina Abramovic ». C’est une artiste un peu tarée qui nous a donné l’idée de reprendre une de ses expériences, Doorway.

Face à face, un homme et une femme. Ils sont très proches, peut-être quarante ou cinquante centimètres d’écart. Le seul moyen d’entrer dans la pièce suivante, c’est de passer entre les deux. Vous ne pouvez pas passer de face, il faut forcément passer de biais, et regarder soit l’homme nu, soit la femme nue. C’est assez gênant.

Et il faut faire un choix. Tout l’intérêt de cette expérience réside dans le choix : que préférez-vous faire ? Esquiver le regard de la femme, ou celui de l’homme ? Tourner le dos à la femme, ou à l’homme ?

Nous faisons la même chose, mais habillés ! Du coup les gens qui passent d’une pièce à l’autre doivent choisir de me regarder ou de choisir Sélim.

« Mais ne restez pas dans le passage ! » nous dit Aude. C’est le moment qu’on attendait pour pouvoir lui expliquer la technique « Abramovic », la faire rire et devenir le centre d’attention de toute la soirée. Comme ça, entre le salon et le couloir…

Les hipsters branleurs voyant leur pouvoir d’attraction décroître nous jettent des regards noirs / envieux. Ca nous fait rire. Ils nous détestent officiellement et viennent nous vanner.

Sélim sur son job de coach en séduction, « Mais ça se voit que c’est un vieux dragueur », et moi sur ma veste de costume complètement pimpée (elle est folle, je vous le jure).

Là, pour répondre à un bon clash, plutôt que de les mettre en pièces façon Rap Contenders, on décide de déplacer la bataille sur le terrain de la maturité. Attaque frontale.

« Gamin, t’as 21 ans, pourquoi tu la ramènes ? Qu’est-ce que tu as fait pour cette soirée ? Qu’est-ce que tu as fait pour la société ? A quoi tu sers à part à te promener avec tes tatouages ? Tu vis aux crochets de tes parents ? Tu prépares un diplôme pour être chômeur ? ». On est méchant parfois…

J’aurais pu le latter sur son poids, sa taille, ses lunettes trois fois trop grandes pour sa tête, sa manière de parler. Une vraie tête à claques… Le ton monte à peine, Sélim sort sa botte secrète : « Arrêtez, faites-vous des bisous » qui fait rire tout le monde.

Il en profite pour s’éclipser avec une petite brune dans une chambre et je ne le reverrai que le lendemain. Il devait faire des bisous, je pense…

De mon côté, dans le salon, le temps passe. Les invités partent. On est assis sur le canapé, je suis allongé au pied des filles, elles jouent avec mes cheveux bouclés. Elles aiment bien ça. Je sens que Aude est un peu jalouse de sa pote qui me caresse les bouclettes…

Les copines, c’est OK. Les haters et autres Amogs, c’est OK. Reste maintenant à l’isoler… Impossible, vu qu’on n’est plus que quatre dans le salon. Si on sort du salon ce sera grillé. La conversation s’éternise, je commence à péter un câble intérieurement.

Alors qu’elle part à la cuisine pour ranger un peu, je la suis en faisant mine de l’aider à ranger.

« Tu sais au sujet des licornes, il faut que je te dise un secret à l’oreille…»

Là je m’approche de son oreille, et commence à l’embrasser dans le cou. Aucune réaction de rejet, elle se laisse faire, et du cou à sa bouche il y a à peu près trente secondes. Kiss-close, dans la poche. Il ne reste plus qu’à virer les deux squatteurs du salon…

Pourquoi est-ce qu’ils ne se barrent pas ? Elle ne veut pas aller se coucher, sa coloc ? Elle n’est pas fatiguée ? (Elle ne peut pas vraiment parce que Sélim et sa conquête de la nuit dorment dans son lit).

Et lui, là, il ne veut pas rentrer dormir chez ses parents ? Ils doivent se dire la même chose de moi : «Bon, quand est-ce qu’il se casse le vieux, là… ?»

L’endurance est mon point fort. L’audace aussi. Je regarde Aude, il est 6 heures du mat’ déjà. « Viens, ça te dit qu’on aille prendre un petit déj dehors ? ». Je m’habille, et elle me suit sans opposer la moindre résistance. Magique. Je ne saurais pas l’expliquer. Taxi jusqu’à chez moi, arrêt à la boulangerie pour acheter les croissants.

Un beau hold-up de qualité, elle regarde avec émerveillement le soleil se lever sur le parc à côté de mon appart avant de me rejoindre dans mon lit.

Le reste de la nuit nous appartient…

Les enseignements de ce Field Report.

Twitter : le nouveau bon plan drague en ligne

Je ne peux pas vous donner mon nom sur Twitter pour des raisons de confidentialité, mais vous devez suivre @Artdeseduire, Sélim et Lex pour trouver de bons sujets de conversation et vous tenir au courant de l’actu.

Et ensuite, à vous de choisir les filles qui vous plaisent, en fonction des sujets qu’elles abordent au quotidien ! Redoutablement efficace !

Ajustez votre game en fonction du type d’AMOG

Les chasseurs comme vous, ça va, vous les voyez venir. Assez simple à gérer, il suffit de devenir pote avec eux. Mais là, j’avais affaire à des vautours. A des rôdeurs. A des mecs prêts à mettre des petits coups de canif dans le dos.

L’autre catégorie, « les marchands de sable». Les mecs qui ne rentrent jamais chez eux. Qui essaient de squatter chez les filles pour dormir avec elles, et plus si affinités. Quand vous tombez sur des mecs comme ça, il ne faut pas hésiter à proposer un autre endroit pour sortir.

On peut vaincre les a priori négatifs de la fille

Ce qu’elle ne m’a dit qu’après la nuit passée ensemble. « Tu étais trop sûr de toi, en plus tu ressemblais trop à mon ex ».

Ca, je ne le savais pas. Je ne pouvais pas le savoir. Pourtant, j’ai déroulé le même plan de bataille que d’habitude. Les filles, c’est incompréhensible, je vous le promets. Du coup j’évite de trop me prendre la tête pour elles…

Malgré les deux handicaps de départ, elle a dit oui. Ce que j’en conclus ? Que les filles sont versatiles, et qu’un bon séducteur doit être persévérant.

Le pouvoir de la fatigue

Je pense que si j’ai réussi ce ONS, c’est aussi grâce à la fatigue qui gagnait tout le monde. Je ne suis pas du genre à faire les poubelles vers 4 heures du matin et ramasser la fille la plus bourrée de la soirée. Néanmoins, se servir de la fatigue semble être une bonne technique utilisée par les « marchands de sable ».

Là, je pense que beaucoup d’émotions se bousculaient dans sa tête, et que l’alcool (avec modération) et l’animation que nous avions créée avec Sélim, combinés avec mes bisous dans le cou lui ont été fatals !

La technique de sexualisation « Abramovic »

A utiliser pour toutes les soirées en appart’. Facile. Ca permet à tout le monde de se détendre et d’aborder le sujet de la nudité un peu plus facilement. Avec une touche intellectuelle. Nous, nous parlons pas de c*l. Nous parlons de performances artistiques, c’est là toute la différence !

On retrouve ces possibilités de conversations dans la sculpture, dans la photo, dans les chansons, dans la littérature. Toute forme d’Art, en général, se révèle pratique pour aborder les sujets de l’amour et du sexe.

Beaucoup plus subtil de parler d’art que de lui demander directement quelle est sa position préférée…

Et vous, vous utilisez quelle astuce pour parler de sexe sans passer pour un mec lourd ?

Eros

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82 Comments

82 Comments

  1. Kamiel

    6 octobre 2012 at 12:57

    Balèze les gars. Vous me faites presque regretter d’être en couple, HAHAHA. 🙂

  2. EROS

    6 octobre 2012 at 17:33

    Y’a des commentaires partout c’est le bordel comment je fais j’ai trop de retard ! Désolé les gars !

    @Kamiel : mais non, amuse-toi en couple ! Il y a d’autres satisfactions qu’on n’a pas quand on est célibataire…

    @Gecko : mais je n’en pouvais plus ! Les mecs refusaient de partir, j’ai été obligé de proposer ce kidnapping. Les croissants, c’était pour la chevalerie !

    @Bird : Je suis de 1984, Sélim de 1983, l’année du SIDA. Coïncidence ? je ne pense pas ^^

    @Ellusionist : taré ? OK, allez, on accepte le compliment ! C’est bien parce que c’est toi. A vrai dire, ma mère me dit la même chose, donc il doit y avoir du vrai…

  3. EROS

    6 octobre 2012 at 17:36

    @Mikado : les taxis à Paris, tu en as deux sortes. Ceux qui sont heureux de mater ce qu’on fait sur les banquettes arrières, et ceux qui te disent que c’est pas sympa pour eux. Il suffit de leur demander !

    @Cracktoum : OK, pas de Ask.fm alors ! Merci pour le non-tuyau !

    @darksoldier : cette technique, c’est pour se frotter en fait ! Voilà, c’est dit 🙂

  4. Holistic-Feline

    6 octobre 2012 at 20:18

    Je déclare officiellement mon point de vu : Ces FRs sont ce qu’il y a de plus enrichissant sur le site.

    Pour parler de sexe, l’humour… entre la sexualisation et le fameux « Femme qui rit à moitié dans ton lit. » cela peut être rapide, puis le contexte quoi, rien de bien neuf.

  5. treyguyy

    7 octobre 2012 at 09:22

    Exellent game
    la paire Eros-Selim c’est la meilleure attaque de l’équipe de France.

    sérieusement Eros bravo! Rien a dire. Mais comment s’est passé le game de Selim?

    Cdt.
    Treyguyy. Only man she wants.

    • selim

      7 octobre 2012 at 11:54

      Ca, c’est un secret qu’Eros ne connaît pas.
      C’est très dur pour nous de passer la soirée à observer ce que fait l’autre.
      C’est pour ça que généralement, on débriefe après !

  6. Dante

    8 octobre 2012 at 13:47

    Très bon FR comme toujours !
    Twitter serait donc le plan drague à la mode … je note ! 🙂

    Quand aux AMOGH pro de la fatigue, j’en malheureusement connu ça !

  7. Moody

    9 octobre 2012 at 00:16

    Bien joué pour les AMOGS, et le tout en UNE soirée. La classe mais en même temps je me pose toujours la questions avec tes Fields Reports.. Ca se passe comment le lendemain ? Tu laisses une note sur l’oreiller ? Tu lui dit que t’étais bourré ? Tu essais de rester avec elle et de voir si c’est la femme de ta vie(c’est quand même l’apothéose de la séduction) même si elle a couché dès le premier soir ce qui relève généralement d’un manque de dignité ) à mon humble avis ? Ou alors une technique à la Barney Stinson ? Ou encore tu essaies de passer pour e plus dégeu possible en pétant au lit, pissant sur la cuvette, boire à la bouteille dans son frigo sans demander ou bien en rôtant à sa face ?(question piège).
    Avec tout mon respect sinon moral du moins admiratif.

  8. Shiro

    13 octobre 2012 at 18:19

    C’est toujours un régal de lire tes Field Reports, Eros !

  9. Smith.A

    1 novembre 2012 at 17:59

    Le meilleur sujet actuellement pour aborder la sexualité avec discrétion et tact c’est lire « 50 Nuances de Gray » . Depuis que je l’ai lu et que je le relis, j’en parle avec les filles, « oui, tu vois la meilleure vente de l’année, je me suis laisser tenté ». Et ca permet de sexualiser en permanence =) Il pourrait même être le sujet d’un futur article

    • selim

      1 novembre 2012 at 22:08

      C’est très marrant que tu parles de ça Smith.A, notre auteure Marion planche actuellement sur le sujet mercredi soir, on devrait publier dans les deux semaines !
      Passe une bonne soirée.
      PS : c’est 50 nuances de Grey et non Gray me souffle l’oeil avisé d’Eros…

    • lex

      2 novembre 2012 at 12:13

      Smith.A : yap, je suis en train de le lire, j’en avais entendu parler. C’est un bon moyen de déclencher une conversation, mais, le niveau de DS du mec, sérieux, on dirait qu’il a huit ans, pas qu’il a été soumis 6 ans. Bref : faut le prendre juste comme un moyen de sexuer, pas comme un guide BDSM.

  10. PhoenX

    22 août 2015 at 05:54

    XXXcellent ce field !
    le coup du Abramovic est une tuerie !

    De mon côté, en soirée/groupe, je lance les discussions cocky en parlant de cet artiste que j’ai vu a une expo à Miami : Pricasso. Le peintre australien qui peint.. avec son pénis.

    Une fois la vidéo montrée à tous, qui génère en moyenne 15% de dégout pour 85% d’éclats de rire, j’enchaine sur un débat de groupe: « que faire d’original avec un pénis, sans que ce soit orienté c*l ? » Ou encore « Est ce que tu accepterais que l’on peigne ton portrait avec un penis » ; Même si ça ne marche pas à tous les coups, la plupart du temps, on dérive sur des discussions très cocky funny et la glace est brisée.

    https://www.youtube.com/watch?v=uMLlISUQc9k

    Enfin promis je tente l’Abramovic la prochaine fois.
    Thanks Eros

    • Sylvain

      22 août 2015 at 20:11

      Pas mal du tout ça! On garde l’idée sur le coude! Excellent sujet de conversation. L’art ou une bonne façon de parler de sexe tout en ayant l’air cultivé 🙂

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